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Performance filmée.
Les petits poissons ne mordent plus à l'hameçon : ils ne nageront plus comme les gros - discours d'un ostéichtyen en colère.

Certes, Arthur Ménard-Salis choisit de montrer un force chevaleresque plutôt que l'inconcevabilité de se résonner dans les failles du pouvoir. Mais qui peut lui en vouloir? J’étais très méfiante avec l’apparition d’un Filet-o-fish sur pattes qui envahit nos estomacs et nos esprits perverti. Mais là j’ai pris un vrai coup de poing dans la gueule et repris un peu d’espoir dans la performance française. Plus déchirant que n'importe quel discours, laissant une lueur d'espoir salvatrice au coeur du chaos. Milles fois merci.

http://arthurmenardsalis.com
Qu’est-ce qu’on donne à manger aux cochons,quand ils sont affamés,et que les réserves sont épuisées?How do we feed the pigs,when they are starving,and the food stocks are empty?
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Laura casse. Laura dilate. Laura jute. Messie déguisé en saltimbanque, elle prêche l’anarchie au coeur même du club ! Jouant admirablement de cette étrange lueur au fond des yeux des cochons, Laura Trance est une subversive, meneuse de foules, capable de susciter l'enthousiasme des fous devant la télévision éteinte, puis de leur faire saliver un futur acide face à une foule charmée et délectée. Une oeuvre fétide, putride, un dégeuli de clairvoyance !
L’ambigüité des valeurs, le rapport aux corps et à l’autodétermination, le tout nappé de bave, Coca-Cola et cellophane noir. Il n’y a pas à dire : ça fascine. C'est peut-être un film de zoomers, mais c'est surtout une immersion totale dans une famille de parasites. Un suspense constant maintient le réalisateur dans une turbine incessante mais l’équipe de production maintient la sauce. Un film Harcorde.
Le temps infini. L'éternité. Un phénomène incompréhensible, trop grand, trop long. Pourtant vécu. Là, où nous nous perdons dans la sueur, les rythmes, les connexions insignifiantes qui sont si importantes sur le coup. Le temps n'a pas de compte. Une scène, un projecteur, un verre à la main. Les bleus que vous avez gardées comme un souvenir flou de votre vie quotidienne, de vos luttes quotidiennes. Ici et maintenant, vous êtes un·e gagnant·e. La bataille que vous n'avez jamais choisie et la bataille que vous avez choisi de ne pas poursuivre à ce moment précis. Une bataille que vous avez gagnée tout à l'heure, en défiant la notion de temps. Vous me regardez et vous voyez - je suis désarmée, et vous aussi. Nous avons laissé nos armures quelque part là-bas, prêts à lutter contre l'espace qui nous entoure avec uniquement des os et des muscles.

Une fête des temps sombres. Plus c’est sombre, mieux c'est. Coupez le courant. Nous avons toutes les bougies du monde pour éclairer les ténèbres. Et nous attendrons le matin pour mettre feu à la journée. Lorsqu'il ne reste plus de paraffine, lorsque toute la cire est fondue, le soleil se lève. Ne regardez pas votre montre. Ne cherchez pas d’horloge. Fermez les yeux et continuez.

C’est la transition entre l’avant et l’après. Comme si «après» était un objectif. Mais c’est maintenant que la magie opère. La magie est la nuit, la magie est interdite, la magie c'est toi et moi, et nous, et nos corps qui se touchent. Chaque goutte de sueur, chaque filament de salive est là pour remplacer le cadre du stagnant. Ici pour rompre la sérénité de l'attente avec l'anxiété de vivre ici et maintenant. La douce, douce anxiété. Ne regardez pas votre montre. Vous vous souviendrez de tout ce que vous avez aimé à ce moment où vous vous réveillez. Mais vous souvenez-vous de ce qui s'est passé juste avant de venir ici?
Ici, répétez après elle:

Je vais me balancer du lustre
Je vais vivre comme si demain n'existait pas
Je vais voler comme un oiseau dans la nuit
Je sens mes larmes, elles sèchent
Je vais me balancer du lustre

Illuminez toute la pièce à la lueur des bougies. Couvrez le feu avec votre propre corps. Jetez les ombres deux fois plus grandes que vous sur le mur. Plus vous vous rapprochez de la lueur des bougies, plus l'ombre devient grande, plus vous avez l'air effrayant. Profitez de votre silhouette là-bas, sur le mur. Combien de temps faut-il pour qu'une bougie brûle complètement? Dansez jusque-là. Jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la toute fin. Jusqu'à ce que votre corps soit votre seul instrument.
Inutile de s'étaler, AEON III est marquant.
Comment montrer l'impensable? Tout simplement en ne le montrant pas, mais en le suggérant très fortement. D’abord par une voix que l’on aimerait baiser, puis par un chant que l’on aimerait caresser. Toutes les directions prises par la réalisatrice sont ingénieuses, que ce soit dans sa façon de faire monter la tension ou de mettre en place l'évolution d’une connexité interne et corporelle. L'éthernité est un voyage initiatique dans un monde symphonique parallèle, à ne rater sous aucun prétexte.
Est-ce que c’est vraiment toujours pire ?
Quand on me chuchote que c’est toujours pire, toujours pire,
Je m’écris une formule, une formule de protection, pour glisser au travers.
Je n’arrive pas à savoir à quel point j’y crois
Mais, comme un principe auquel on s’accroche pour ne pas tomber,
Je me dis que c’est possible de créer du changement en accord avec la volonté.
En arrivant sur le plateau, je suis témoin de tous les possibles.
Si le réel est un terrain de jeu, aucun moyen de savoir comment seront définies les règles.
Mais des énergies, des attitudes, des actes, un corps collectif, un merveilleux inventaire que j’aimerais partager avec vous.
Jouer de la flûte entre les colonnes ; « toujours pire ? » II
Alors, c'est sûr, ce film est un navet ! Mais qu'est ce que c'est drôle ! On aurait pu s'attendre de le part de Matthieu Fuentes à un manichéisme bien politiquement correct, on a au contraire une oeuvre terrible dotée d'un regard juste et réfléchi sur la nature humaine à l’épreuve de la fiction. Emouvant parce que brillant. Le personnage est judicieusement décrit, un type psychorigide, mégalomane et autoritaire, considérant la défense du réel comme une vertu cardinale. Voilà un film « problématique ».
PS : les bonus du DVD sont à chier.
voilà une secondes page

1. Cliquez sur le point d’interrogation de la phrase Avez-vous pensé à l’Opéra ?, lancèrent-ielles.
2. Vous avez deux choix. Entrer dans l'Opéra. Rejoindre la rencontre.
3. Dans le cas où vous entrez dans l'Opéra, des librettos vont apparaîtrent. Cliquez sur l’un d’entre eux.
4. A l’aide de quelques clics de souris faites défilez les pages. Puis arrêtez vous à l’aperçu vidéo. Cliquer sur Jouer.
La vidéo va commencer.
5. Pour fermer un libretto, appuyez une fois sur l'écran, n'importe où.